25. Dans mon Essai, notamment dans le chapitre sur l'intuition, je la réserve il me semble à l'humain. Erreur vaniteuse d'un cerveau juridique ? Il m'avait échappé que la remarquable Melanie Mitchell (Mélanie in french) relate le kami no itte japonais, "coup de Dieu" ou "coup divin" au jeu de go. Elle l'apparente à l'intuition...
24. Le juriste qui rit sur la poétique et se pare de qualités humaines inimitables va souffrir. Les SIA ne posent pas des problèmes à l'ordre juridique, ils posent celui de l'appréhension de l'ordre juridique comme cela n'a jamais été fait par aucun juriste ou groupe de juristes (une société savante, une équipe de recherche...). Ne bataillez pas sur la queue de cerise de l'explicabilité des résultats ou des essais suffisants ou de la conformité des données. Juristes, bataillez pour votre survie.
24. Le juriste qui rit sur la poétique et se pare de qualités humaines inimitables va souffrir. Les SIA ne posent pas des problèmes à l'ordre juridique, ils posent celui de l'appréhension de l'ordre juridique comme cela n'a jamais été fait par aucun juriste ou groupe de juristes (une société savante, une équipe de recherche...). Ne bataillez pas sur la queue de cerise de l'explicabilité des résultats ou des essais suffisants ou de la conformité des données. Juristes, bataillez pour votre survie.
23. La compétence du juriste vue comme la plus noble et pure, car rigoureuse et rationnelle, est ce que l'on peut appeler le socle juridico-logico-linguistique. Ou le socle juridique logico-linguistique. Il repose sur l'alternative et l'exclusive attachées au sens des termes et se fonde donc sur le binaire : ou oui ou non. Les systèmes devraient rapidement parvenir à traiter le langage naturel utilisé en droit pour mener ces analyses (on le sait, ils le font déjà). La question est donc que pourront faire les juristes outre l'arbitrage entre les "énoncés" du SIA qui offriront une solution juridique ou plusieurs. Cet arbitrage qui occupe la fin de mon Essai par une idée, et une seule (la poétique), reposera sur bien plus d'idées et de choses ; surtout, le métier du juriste, du moins du bon juriste, commencera à la conception des systèmes. Du moins vaut-il mieux pour eux...
22. Programmer des consciences dans des SIA, il est plaisant d'en noter la possibilité négligée
en pensant que ce sera complexe et en relevant le début de personnification (je n'ai pas de meilleur mot) qui en résultera ; c'est pourtant presque basique quand, lisant Jean-Pol Tassin (coll. Quai des sciences, Dunod), neurobiologiste, je songe à la perspective de programmer l'inconscience : là ce sera du boulot !
A chaque siècle suffit sa peine !
21. "Au doigt levé", je voyais les IA génératives, ou génératrices, être opérationnelles et disruptives d'ici 5/10 ans ; ChatGPT (en V4, V2 pour le grand public) et Harvey (de Allen & Overy), annoncent que c'est pour tout de suite. Un vent de panique va se lever sur le monde du droit (et mon Essai sur l'IA n'aura pas servi à avertir de l'évolution). Cependant, en y parlant d'épistémologie, je dépasse la sphère juridique car le choc est de nature épistémologique et sera épistémologique. Pourquoi : parce que toute cette affaire est une affaire de langage, donc de pensée (retraitée, reformée).
20. Le cabinet d'envergure internationale Allen & Overy évoque son actualité et projet d'un système d'IA juridique (Lextenso). Harvey ! Voyez ci-dessous mon bref commentaire et l'illustration. Le propos rapporté me semble très prudent (illustration). Avec l'IA, le présent est déjà du passé et aussi du futur. En tout cas, il semble certain que le système Harvey de Allen & Overy ira assez vite plus loin qu'une assistance classique de préparation du travail (classique) de l'avocat. Je recommande la lecture de La Gazette du Palais ! C'est en tout cas l'anticipation à laquelle j'ai été amenée dans mon essai sur Le droit sous le règne de l'intelligence artificielle. Je suis certain que le juriste travaillera prochainement avec plusieurs systèmes d'IA, toute organisation qui n'aura pas son SIA sera en perdition. Mais toutes les morts ne sont pas brutales et d'innombrables survies se noteront : l'artisanat a 5 000 ans, il est éternel, et souvent confidentiel.
19. Ne pas voir la machine pour y voir une personne ou un sujet, ou ne pas voir les possibilités à long terme de l'émergence d'une personnification de la machine, voilà un raisonnement binaire, alimentant un phénomène de bipolarisation, que je condamne au nom de ma doctrine du linéarisme. [machine id est système]
18. "L'article scientifique de Michal Kosinski, paru en février (2023) dernier, a évalué la capacité de ChatGPT à résoudre des problèmes complexes, des problèmes d'intelligence et la capacité de la machine à se mettre à la place de quelqu'un d'autre. Elle est donc capable d'empathie, mais aussi de la compréhension de raisonnements avec plusieurs personnes et de se faire une représentation de ce qui se passe dans la tête de chacune des personnes. " Paul Jorion ajoute sur France culture, en substance, qu'il ne fait plus de doute qu'il existe un sujet. J'en serais stupéfait si je n'avais détecté la bipolarisation des raisonnements.
17. Cinq ans de réflexions métaphysiques sur les systèmes d'IA, mais à partir de quelques réalités juridiques (plus molles que dures pour l'heure), peuvent convaincre que ce processus technologique, entrepris par l'humain, qui consiste à automatiser et rationaliser les procédés cognitifs, appelle un rejet de principe : ils montrent en effet les limites de la pensée humaine, et ses défauts et sa lenteur. La blessure narcissique ainsi infligée à l'être humain lui fait repousser cette machine qui montre la nature humaine telle qu'elle est, outre les récits de tous ordres quelque peu arrangés.
16. Un propos sur deux sur l'IA "personnalise" l'IA en en faisant, implicitement, une personne ou une sorte de personne pour, ensuite et notamment, lui imputer des fautes et la critiquer ; or, d'une part, il n'existe aucune personne à qui imputer quoique ce soit et, d'autre part, l'humain ne saurait se cacher derrière son propre comportement qui invente, monte et utilise des systèmes dont ce qui est vu comme des erreurs ne sont donc, s'il s'agit d'erreurs, que les siennes.
Deuxième quinzaine.
15. Le sujet éculé de "l'IA et l'éthique" est en reflux, j'ai lu coup sur coup des petites phrases de juristes ayant participé à la bulle disant en substance... "bon, faisons du droit".
14. Il n'est pas impossible que la question du métavers ajoute quelques pièces dans la machine à parler de tout pour n'en rien dire, et voir repartir les discussions aussi vagues que peu utiles sur l'éthique (tout le monde s'éprouvant philosophe) ; le sujet de la blockchain ayant été rongé jusqu'à l'os, la perspective métavers pourrait en être le dérivatif.
13. Après le colloque organisé par mon collègue Franck DURAND sur les défis de la Douane, dans lequel il a été édifiant de voir le rôle de l'IA et du numérique, j'ai, à sa demande, qui m'oblige, commencé à écrire un papier sur "La Douane au défi du Numérique" ; je suis amené à assez vite utiliser à ma théorie des "6 i" qui décrit le numérique en un virtuel... bien réel. La difficulté est qu'il est : invisible, inaccessible, insensible, insaisissable, insondable et infini (soit 6 i). Dans cette publication, seconde application de mon Essai, je tenterai de dépasser la difficulté ! La douane cherche des possibilités !
V. Le droit sous le règne de l'intelligence artificielle, not. p. 134 et 135 ; p. 155 avec les objets informatiques ; p. 176 avec l'idée d'un "immatérialisme", etc.
12. Ce matin en colloque, le prof. J.-L. Albert évoque les défis que la mondialisation jette à la Douane et il note les audaces dont il nous faut faire preuve (nous République, nous Administration, Nous Union européenne), nous qui devons savoir "maîtriser" nos frontières. Et là, pouf, notre collègue juriste indique les possibilités de l'IA... les SIA permettent en effet des contrôles performants et dits "non-intrusifs", action publique qui intéresse les particuliers et les entreprises...
11. "L'intelligence artificielle" n'est pas intelligente, le fait est bien connu ; l'approfondissement de la réflexion exige cependant assez vite d'examiner des questions psychologiques, ou pour stimuler l'inspiration, ou spécifier des applications et fonctions, ou pour sélectionner des missions (de la machine). 10. "A McGill, son intérêt pour la psychologie fut éveillé par le fait d’avoir Donald O. Hebb comme professeur dans son cours d’introduction à la psychologie. Hebb était le fameux neurologue qui identifia les structures du cerveau qu’il appela les assemblages de cellules ou ce qu’on appelle maintenant les synapses hebbiennes. Sa théorie a guidé des expériences qui ont précédés la théorie des réseaux neuronaux, un outil désormais important dans la recherche sur l’intelligence artificielle. Après que Doreen Kimura ait obtenu son doctorat (PhD) en psychophysiologie — l’étude de la façon dont la biologie du cerveau affecte le comportement et les expériences — elle passa..."
https://www.science.ca/scientists/scientistprofile.php?pID=10&-lang=fr
9. La réflexion protéiforme menée sur ce que peut-être l'IA, et sur ses effets sur le droit, impose de dire ce qu'est l'activité juridique usuelle, "de base", consistant à dire si tel ou tel dispose de tel ou tel droit ; ce type d'analyse, dite communément "faire du droit", correspond à la compréhension de la langue et de la technique juridiques, ce qui nous a imposé de trouver une meilleure formule pour la nommer : nous parlons de cette compétence comme constituant un "socle juridico-logico-linguistique". Je ne pénètre pas davantage ces trois concepts. Cette compétence suffit très souvent (dans 70 % des cas ?) pour donner une réponse juridique satisfaisante, elle n'est cependant pas suffisante . Le Droit est parfois hors du Droit (écrit et formel) et plusieurs pôles ou zones d'influences sont à prendre à compte.
(voir, Le droit sous le règne de l'intelligence artificielle, p. 60, essai publié sur HAL)
8. Monter un cours de droit du numérique impose de s'interroger sur la lente construction de la matière à partir du droit de l'informatique, ce qui impose d'identifier les grandes séquences sociales et économiques que la succession de technologies permit... ou imposa. Et au sommet, et depuis le début, l'indéfinissable IA !
7. Les documentalistes de la sphère juridique ont peut-être de l'avance sur les juristes sur ce qu'est et sera l'IA, du moins pour le domaine du droit et les juristes ; bon, cela dit, l'affaire est informatique : elle seule donne les possibilités fondamentales du système.
Le blog de E. Barthe, sur la réalité de l'IA dans le domaine juridique
6. A peine entamé, il y a quelques jours, le journal ouvert ici, je lis sur un "rézo social" un mot à propos des "objets numériques", expression il est vrai courante et notamment par la grâce des "objet connectés", lesquels ont en effet plus d'allure que les "choses connectées", malencontreuse connexion de termes qui replongerait dans des sections rurales du code civil marquées du rupestre du début du XIXe siècle. Rien de numérique ! Il n'en reste pas moins que l'immatérialisme, que prolonge, en sa dixième séquence électronique sur un demi siècle, l'IA, conduit à observer des objets sans une once de matière qui vaille, de représentation ou d'accessibilité. L'esprit cartésien qui, désirant pénétrer l'affaire, voudrait alors rappeler ce qu'est en droit commun l'objet, pour un point de droit civil, se heurtera vite au mur du vide... On ignore tout de l'objet. Voilà qui participe du règne de l'IA sur le droit, et nous nous y sommes frottés, et sans doute piqués, rencontrant quelques philosophes férus de l'objet alors que les juristes semblent l'avoir engoncé dans une mélasse durable ; et hop, voilà à quoi sert un essai !
5. Le droit de l'IA ne doit point être conçu ici en considérant les technologies chinoises, que nous n'avons pas, qui seraient développées sans précaution comme dans des pays que nous laisserons ici sans nom, et, qui, de surcroît, seraient développées dans un pays libéral comme le sont les USA où les fulgurances du marché disent périodiquement la force du capitalisme. La France ne doit pas vouloir des protections pour des machines qui n'existent pas et pour des lieux où leur circulation évoquera, si elle advient, l'embolie des sociétés rigides.
4. Il résultait implicitement de mes derniers mots relatifs à l'emploi de l'expression "système d'intelligence artificielle" que le système s'impose malgré les plumes rétives de la doctrine juridique sans pour autant cela implique la théorie qui nous éclairerait tous.
3. Après avoir beaucoup écrit seulement "IA", expression utilisée toute seule, en sujet, et de façon souvent inappropriée car souvent on parle d'une "machine" et non d'un phénomène général, on commence à lire "le ou les systèmes d'intelligence artificielle" ; le système remonte enfin à la surface. La loi européenne en proposition, notamment elle, a inculqué un peu de rigueur de langage.
2. Le langage CATALA, un langage informatique spécial inventé pour coder les règles de droit !
1. Le week-end commence tout de suite pour me réparer de quinze jours d'écriture sur le sujet : "De l'éventualité de quelques qualifications des systèmes d'intelligence artificielle" (pour l'ER de droit privé de la Faculté de Droit de Poitiers, Institut Jean Carbonnier).
Première quinzaine, mars 2023.
Un journal se ferme, un autre s'ouvre !
22. Programmer des consciences dans des SIA, il est plaisant d'en noter la possibilité négligée
en pensant que ce sera complexe et en relevant le début de personnification (je n'ai pas de meilleur mot) qui en résultera ; c'est pourtant presque basique quand, lisant Jean-Pol Tassin (coll. Quai des sciences, Dunod), neurobiologiste, je songe à la perspective de programmer l'inconscience : là ce sera du boulot !
A chaque siècle suffit sa peine !
21. "Au doigt levé", je voyais les IA génératives, ou génératrices, être opérationnelles et disruptives d'ici 5/10 ans ; ChatGPT (en V4, V2 pour le grand public) et Harvey (de Allen & Overy), annoncent que c'est pour tout de suite. Un vent de panique va se lever sur le monde du droit (et mon Essai sur l'IA n'aura pas servi à avertir de l'évolution). Cependant, en y parlant d'épistémologie, je dépasse la sphère juridique car le choc est de nature épistémologique et sera épistémologique. Pourquoi : parce que toute cette affaire est une affaire de langage, donc de pensée (retraitée, reformée).
20. Le cabinet d'envergure internationale Allen & Overy évoque son actualité et projet d'un système d'IA juridique (Lextenso). Harvey ! Voyez ci-dessous mon bref commentaire et l'illustration. Le propos rapporté me semble très prudent (illustration). Avec l'IA, le présent est déjà du passé et aussi du futur. En tout cas, il semble certain que le système Harvey de Allen & Overy ira assez vite plus loin qu'une assistance classique de préparation du travail (classique) de l'avocat. Je recommande la lecture de La Gazette du Palais ! C'est en tout cas l'anticipation à laquelle j'ai été amenée dans mon essai sur Le droit sous le règne de l'intelligence artificielle. Je suis certain que le juriste travaillera prochainement avec plusieurs systèmes d'IA, toute organisation qui n'aura pas son SIA sera en perdition. Mais toutes les morts ne sont pas brutales et d'innombrables survies se noteront : l'artisanat a 5 000 ans, il est éternel, et souvent confidentiel.
19. Ne pas voir la machine pour y voir une personne ou un sujet, ou ne pas voir les possibilités à long terme de l'émergence d'une personnification de la machine, voilà un raisonnement binaire, alimentant un phénomène de bipolarisation, que je condamne au nom de ma doctrine du linéarisme. [machine id est système]
18. "L'article scientifique de Michal Kosinski, paru en février (2023) dernier, a évalué la capacité de ChatGPT à résoudre des problèmes complexes, des problèmes d'intelligence et la capacité de la machine à se mettre à la place de quelqu'un d'autre. Elle est donc capable d'empathie, mais aussi de la compréhension de raisonnements avec plusieurs personnes et de se faire une représentation de ce qui se passe dans la tête de chacune des personnes. " Paul Jorion ajoute sur France culture, en substance, qu'il ne fait plus de doute qu'il existe un sujet. J'en serais stupéfait si je n'avais détecté la bipolarisation des raisonnements.
17. Cinq ans de réflexions métaphysiques sur les systèmes d'IA, mais à partir de quelques réalités juridiques (plus molles que dures pour l'heure), peuvent convaincre que ce processus technologique, entrepris par l'humain, qui consiste à automatiser et rationaliser les procédés cognitifs, appelle un rejet de principe : ils montrent en effet les limites de la pensée humaine, et ses défauts et sa lenteur. La blessure narcissique ainsi infligée à l'être humain lui fait repousser cette machine qui montre la nature humaine telle qu'elle est, outre les récits de tous ordres quelque peu arrangés.
16. Un propos sur deux sur l'IA "personnalise" l'IA en en faisant, implicitement, une personne ou une sorte de personne pour, ensuite et notamment, lui imputer des fautes et la critiquer ; or, d'une part, il n'existe aucune personne à qui imputer quoique ce soit et, d'autre part, l'humain ne saurait se cacher derrière son propre comportement qui invente, monte et utilise des systèmes dont ce qui est vu comme des erreurs ne sont donc, s'il s'agit d'erreurs, que les siennes.
Deuxième quinzaine.
15. Le sujet éculé de "l'IA et l'éthique" est en reflux, j'ai lu coup sur coup des petites phrases de juristes ayant participé à la bulle disant en substance... "bon, faisons du droit".
14. Il n'est pas impossible que la question du métavers ajoute quelques pièces dans la machine à parler de tout pour n'en rien dire, et voir repartir les discussions aussi vagues que peu utiles sur l'éthique (tout le monde s'éprouvant philosophe) ; le sujet de la blockchain ayant été rongé jusqu'à l'os, la perspective métavers pourrait en être le dérivatif.
13. Après le colloque organisé par mon collègue Franck DURAND sur les défis de la Douane, dans lequel il a été édifiant de voir le rôle de l'IA et du numérique, j'ai, à sa demande, qui m'oblige, commencé à écrire un papier sur "La Douane au défi du Numérique" ; je suis amené à assez vite utiliser à ma théorie des "6 i" qui décrit le numérique en un virtuel... bien réel. La difficulté est qu'il est : invisible, inaccessible, insensible, insaisissable, insondable et infini (soit 6 i). Dans cette publication, seconde application de mon Essai, je tenterai de dépasser la difficulté ! La douane cherche des possibilités !
V. Le droit sous le règne de l'intelligence artificielle, not. p. 134 et 135 ; p. 155 avec les objets informatiques ; p. 176 avec l'idée d'un "immatérialisme", etc.
12. Ce matin en colloque, le prof. J.-L. Albert évoque les défis que la mondialisation jette à la Douane et il note les audaces dont il nous faut faire preuve (nous République, nous Administration, Nous Union européenne), nous qui devons savoir "maîtriser" nos frontières. Et là, pouf, notre collègue juriste indique les possibilités de l'IA... les SIA permettent en effet des contrôles performants et dits "non-intrusifs", action publique qui intéresse les particuliers et les entreprises...
11. "L'intelligence artificielle" n'est pas intelligente, le fait est bien connu ; l'approfondissement de la réflexion exige cependant assez vite d'examiner des questions psychologiques, ou pour stimuler l'inspiration, ou spécifier des applications et fonctions, ou pour sélectionner des missions (de la machine). 10. "A McGill, son intérêt pour la psychologie fut éveillé par le fait d’avoir Donald O. Hebb comme professeur dans son cours d’introduction à la psychologie. Hebb était le fameux neurologue qui identifia les structures du cerveau qu’il appela les assemblages de cellules ou ce qu’on appelle maintenant les synapses hebbiennes. Sa théorie a guidé des expériences qui ont précédés la théorie des réseaux neuronaux, un outil désormais important dans la recherche sur l’intelligence artificielle. Après que Doreen Kimura ait obtenu son doctorat (PhD) en psychophysiologie — l’étude de la façon dont la biologie du cerveau affecte le comportement et les expériences — elle passa..."
https://www.science.ca/scientists/scientistprofile.php?pID=10&-lang=fr
9. La réflexion protéiforme menée sur ce que peut-être l'IA, et sur ses effets sur le droit, impose de dire ce qu'est l'activité juridique usuelle, "de base", consistant à dire si tel ou tel dispose de tel ou tel droit ; ce type d'analyse, dite communément "faire du droit", correspond à la compréhension de la langue et de la technique juridiques, ce qui nous a imposé de trouver une meilleure formule pour la nommer : nous parlons de cette compétence comme constituant un "socle juridico-logico-linguistique". Je ne pénètre pas davantage ces trois concepts. Cette compétence suffit très souvent (dans 70 % des cas ?) pour donner une réponse juridique satisfaisante, elle n'est cependant pas suffisante . Le Droit est parfois hors du Droit (écrit et formel) et plusieurs pôles ou zones d'influences sont à prendre à compte.
(voir, Le droit sous le règne de l'intelligence artificielle, p. 60, essai publié sur HAL)
8. Monter un cours de droit du numérique impose de s'interroger sur la lente construction de la matière à partir du droit de l'informatique, ce qui impose d'identifier les grandes séquences sociales et économiques que la succession de technologies permit... ou imposa. Et au sommet, et depuis le début, l'indéfinissable IA !
7. Les documentalistes de la sphère juridique ont peut-être de l'avance sur les juristes sur ce qu'est et sera l'IA, du moins pour le domaine du droit et les juristes ; bon, cela dit, l'affaire est informatique : elle seule donne les possibilités fondamentales du système.
Le blog de E. Barthe, sur la réalité de l'IA dans le domaine juridique
6. A peine entamé, il y a quelques jours, le journal ouvert ici, je lis sur un "rézo social" un mot à propos des "objets numériques", expression il est vrai courante et notamment par la grâce des "objet connectés", lesquels ont en effet plus d'allure que les "choses connectées", malencontreuse connexion de termes qui replongerait dans des sections rurales du code civil marquées du rupestre du début du XIXe siècle. Rien de numérique ! Il n'en reste pas moins que l'immatérialisme, que prolonge, en sa dixième séquence électronique sur un demi siècle, l'IA, conduit à observer des objets sans une once de matière qui vaille, de représentation ou d'accessibilité. L'esprit cartésien qui, désirant pénétrer l'affaire, voudrait alors rappeler ce qu'est en droit commun l'objet, pour un point de droit civil, se heurtera vite au mur du vide... On ignore tout de l'objet. Voilà qui participe du règne de l'IA sur le droit, et nous nous y sommes frottés, et sans doute piqués, rencontrant quelques philosophes férus de l'objet alors que les juristes semblent l'avoir engoncé dans une mélasse durable ; et hop, voilà à quoi sert un essai !
5. Le droit de l'IA ne doit point être conçu ici en considérant les technologies chinoises, que nous n'avons pas, qui seraient développées sans précaution comme dans des pays que nous laisserons ici sans nom, et, qui, de surcroît, seraient développées dans un pays libéral comme le sont les USA où les fulgurances du marché disent périodiquement la force du capitalisme. La France ne doit pas vouloir des protections pour des machines qui n'existent pas et pour des lieux où leur circulation évoquera, si elle advient, l'embolie des sociétés rigides.
4. Il résultait implicitement de mes derniers mots relatifs à l'emploi de l'expression "système d'intelligence artificielle" que le système s'impose malgré les plumes rétives de la doctrine juridique sans pour autant cela implique la théorie qui nous éclairerait tous.
3. Après avoir beaucoup écrit seulement "IA", expression utilisée toute seule, en sujet, et de façon souvent inappropriée car souvent on parle d'une "machine" et non d'un phénomène général, on commence à lire "le ou les systèmes d'intelligence artificielle" ; le système remonte enfin à la surface. La loi européenne en proposition, notamment elle, a inculqué un peu de rigueur de langage.
2. Le langage CATALA, un langage informatique spécial inventé pour coder les règles de droit !
1. Le week-end commence tout de suite pour me réparer de quinze jours d'écriture sur le sujet : "De l'éventualité de quelques qualifications des systèmes d'intelligence artificielle" (pour l'ER de droit privé de la Faculté de Droit de Poitiers, Institut Jean Carbonnier).
Première quinzaine, mars 2023.
Un journal se ferme, un autre s'ouvre !