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Le plan et les intitulés du plan : lecture verticale !



La forme du rédactionnel du plan importe, il convient d'écrire avec une structure claire, simple et logique. Pour cela il faut des intitulés de §, chapitres, parties... courts ou assez courts. On connaît les modèles qui indiquent cette brièveté (le principe/ l'exception ; la forme/le fond ; notion/régime ; création de l'acte/effets de l'acte).

Plus l'intitulé est long, moins votre thème est cerné et plus le développement pourra aller dans tous les sens, sans ligne claire. Plus votre plan vous aidera à vous perdre ! Dès qu'un intitulé comporte trois mots, il peut donner lieu à trois développements... Autant dire qu'un intitulé qui comporte quatre mots (quatre concepts) ne permet plus de vous aider à discipliner votre plume, et lorsqu'il comporte la fameuse conjonction "et", vous démontrez que votre intitulé appelle deux développements, le premier "et" le second ! Or l'idéal est que l'intitulé vise à cerner un développement.

L'intitulé doit donc établir une ligne, une idée (selon la grammaire ou le français le nombre de mots varie naturellement). Il n'en reste pas moins qu'une ligne claire et simple doit se dégager. Cette ligne doit en outre s'appliquer directement à divers paragraphes qui suivent.

Gardez les choses compliquées pour l'intérieur, pour le cœur du développement : l'esprit pousse à faire l'inverse, à mettre les choses compliquées en intitulés et, alors, on ne parvient pas facilement à écrire et à enchaîner les idées les unes après les autres et de façon logique.

Le plan résulte ainsi d'un véritable tissage à mailles serrées.

Ainsi, si vous annoncez dans un chapitre "les conditions de ...", il faut tenter d'aller à l'essentiel avec des sections qui visent par exemple "première condition", "deuxième condition"... Il ne faut pas vouloir mettre le contenu (le développement) dans le contenant (l'intitulé) : on y arrive très rarement et on perd le fil d'un raisonnement clair.

Finalement, un bon plan se lit verticalement et non pas horizontalement.

Il est souvent une condition pour un développement global cohérent et clair : il est très rare qu'un mauvais plan laisse découvrir un contenu pertinent (complet et cohérent), le mauvais plan guide mal le lecteur et perd l'auteur lui-même. Néanmoins, le plan ne doit pas devenir une obsession - ce qui est souvent le cas en droit. Le bon plan ne suffit pas et il suppose des développements généraux et précis sur le sujet.

Le plan n'est que le fond qui remonte à la surface.

Un plan sans développements vaut nécessairement entre 1 et 3/20 ; un développement sans plan peut valoir 15... Il se peut en effet que l'auteur ne sache pas "traduire en plan", en intitulés, ses développements. Cela l'empêchera de toucher l'excellence d'un 18/20, mais, à mon sens, cela ne doit pas le priver d'une bonne note si son propos est brillant.

Peu importe ces cas extrêmes. Ils servent uniquement à montrer que l'importance du plan, à tous égards (intitulés, nombre de parties, nombre de paragraphes, nombre de subdivisions...), ne doit pas faire oublier la substance, le fond.

Le plan - la méthode si vous préférez - n'est là que pour servir le fond.

Voyez les explications sur le plan en deux parties en cliquant sur ce lien, un texte lu plusieurs milliers de fois


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