Pour la finance mais aussi pour tous, pour les entreprises et les consommateurs... la blockchain est vue ou est voulue comme une monnaie. Du moins pour celles d'entre-elles qui seraient ainsi conçues, d'autres auront des fonctions autres.
On reste encore perplexe de la légèreté du propos.
On trouve bien peu d'analyses sur la monnaie, en sorte que de vieilles âmes croient encore que la monnaie est constituée de la seule monnaie fiduciaire... On se prend à confondre encore la monnaie avec la lettre de change (le grand Léon Dabin a mis fin à ces fantasmes depuis longtemps en étudiant in situ, en Allemagne, la théorie du papier-monnaie pour la remettre à sa juste place - Fondements cambiaires du droit allemand, faculté de droit de Liège, 1959).
La lettre de change de la monnaie ?! L'image de la théorie de l'incorporation du droit dans le titre poursuite ses dégâts d'un siècle à l'autre (pourtant sur ce point, en relançant cette dénonciation, nous avons été très suivi depuis près de 20 ans).
La monnaie scripturale reste connue en surface puisqu'on ignore la comptabilité bancaire (or les comptes bancaires sont de la comptabilité bancaire). Le phénomène de création monétaire tel qu'il résulte du fonctionnement de la BCE avec les banques est méconnu.
Bref, les connaissances sur la monnaie ne sont ni profondes ni stabilisées.
Mais, sans désemparer, on passe à l'invention et aux explications sur de nouvelles monnaies. En méthode, ingénieurs, politiques et financiers ne sont pas instruits, ni précis. Bon. L'ignorance permet sans doute l'audace.
Par-delà cette situation, toutefois, il y a un place pour ces crypto-monnaies parce que les autorités monétaires ne savent pas que faire. Les ingénieurs, eux, sont plus décidés... Il y aura des négociations, des essais, des réflexions (un peu juridiques espérons...)...
On reste encore perplexe de la légèreté du propos.
On trouve bien peu d'analyses sur la monnaie, en sorte que de vieilles âmes croient encore que la monnaie est constituée de la seule monnaie fiduciaire... On se prend à confondre encore la monnaie avec la lettre de change (le grand Léon Dabin a mis fin à ces fantasmes depuis longtemps en étudiant in situ, en Allemagne, la théorie du papier-monnaie pour la remettre à sa juste place - Fondements cambiaires du droit allemand, faculté de droit de Liège, 1959).
La lettre de change de la monnaie ?! L'image de la théorie de l'incorporation du droit dans le titre poursuite ses dégâts d'un siècle à l'autre (pourtant sur ce point, en relançant cette dénonciation, nous avons été très suivi depuis près de 20 ans).
La monnaie scripturale reste connue en surface puisqu'on ignore la comptabilité bancaire (or les comptes bancaires sont de la comptabilité bancaire). Le phénomène de création monétaire tel qu'il résulte du fonctionnement de la BCE avec les banques est méconnu.
Bref, les connaissances sur la monnaie ne sont ni profondes ni stabilisées.
Mais, sans désemparer, on passe à l'invention et aux explications sur de nouvelles monnaies. En méthode, ingénieurs, politiques et financiers ne sont pas instruits, ni précis. Bon. L'ignorance permet sans doute l'audace.
Par-delà cette situation, toutefois, il y a un place pour ces crypto-monnaies parce que les autorités monétaires ne savent pas que faire. Les ingénieurs, eux, sont plus décidés... Il y aura des négociations, des essais, des réflexions (un peu juridiques espérons...)...