Le travail des concepts est assez limité dans la recherche juridique. La voie professorale est même largement ouverte aux positivistes qui pratiquent l'ingénierie juridique - parfois sans limite, en teneur et en durée. De nombreuses thèses ne travaillent aucun concept de près et, si c'est le cas, c'est de façon formelle. Entendez, pour dire que l'on a défini les termes du sujet ou du problème (généralement ceux de la loi).
Toute thèse devrait retailler un concept (ou plusieurs), marquer ainsi la puissance d'esprit de l'auteur. Les propositions de thèses sont là pour combler la pensée peu originale qui ne taquine aucun concept mais qui cite mille sources. La philosophie du droit, elle, compliquée et peu utile, car très abstraite, souvent politique (dans le bon sens du terme), n'aide pas à l'évolution. Elle a tôt fait de poser de purs problèmes philosophiques dont le juriste ne se sort pas et qu'il ne peut incorporer dans aucune de ses analyses opérationnelles (pardonnez le mot) ; ou bien elle tombe dans la théorie politique qui n'existe qu'à l'Université (même pas dans les enceintes politiques).
La difficulté n'est pas du détail ou du recoin, le seul terme de régulation, impérial et omniprésent, dans la sphère juridique comme dans celle sociétale (les pouvoirs publics, les entreprises, les gens...), peut laisser tout étudiant perplexe. On travaille en droit de la régulation mais le concept lui-même est délaissé, y compris quand il est utilisé comme ne évidence positive (un comble).
Le monde juridique courant est donc bien différent du monde juridique qui a plus d'inclinaisons aux concepts. Il y a probablement tout un travail à conduire pour que ces mondes se rapprochent ou s'enrichissent mutuellement, je serais assez pour une "philosophie juridique" qui envisagerait la situation autrement et qui travaillerait les concepts avec une finalité directe.
Il est ainsi des mondes juridiques qui ne se rencontrent pas et, même, qui s'évitent soigneusement.
Personne n'y gagne. Tout le monde croit y gagner. Le recul du droit dans la société est aussi le recul des juristes dans le champ social quand il se contentent des termes de la loi.
Espérons que cet ouvrage attirera l'attention de jeunes auteurs qui sauront faire preuve d'audace, refaire des concepts, ou bien plus délicat, en faire de nouveaux, ce que la pratique du droit rend difficile (le juge applique la règle et ses concepts, non ceux produits pas un esprit).
L'auteur présente son livre et ses analyses dans quelques jours.
Il me tarde de pouvoir le lire ou l'entendre.
Le titre est passionnant quoique classique, et le sous-titre est magnifique !
Toute thèse devrait retailler un concept (ou plusieurs), marquer ainsi la puissance d'esprit de l'auteur. Les propositions de thèses sont là pour combler la pensée peu originale qui ne taquine aucun concept mais qui cite mille sources. La philosophie du droit, elle, compliquée et peu utile, car très abstraite, souvent politique (dans le bon sens du terme), n'aide pas à l'évolution. Elle a tôt fait de poser de purs problèmes philosophiques dont le juriste ne se sort pas et qu'il ne peut incorporer dans aucune de ses analyses opérationnelles (pardonnez le mot) ; ou bien elle tombe dans la théorie politique qui n'existe qu'à l'Université (même pas dans les enceintes politiques).
La difficulté n'est pas du détail ou du recoin, le seul terme de régulation, impérial et omniprésent, dans la sphère juridique comme dans celle sociétale (les pouvoirs publics, les entreprises, les gens...), peut laisser tout étudiant perplexe. On travaille en droit de la régulation mais le concept lui-même est délaissé, y compris quand il est utilisé comme ne évidence positive (un comble).
Le monde juridique courant est donc bien différent du monde juridique qui a plus d'inclinaisons aux concepts. Il y a probablement tout un travail à conduire pour que ces mondes se rapprochent ou s'enrichissent mutuellement, je serais assez pour une "philosophie juridique" qui envisagerait la situation autrement et qui travaillerait les concepts avec une finalité directe.
Il est ainsi des mondes juridiques qui ne se rencontrent pas et, même, qui s'évitent soigneusement.
Personne n'y gagne. Tout le monde croit y gagner. Le recul du droit dans la société est aussi le recul des juristes dans le champ social quand il se contentent des termes de la loi.
Espérons que cet ouvrage attirera l'attention de jeunes auteurs qui sauront faire preuve d'audace, refaire des concepts, ou bien plus délicat, en faire de nouveaux, ce que la pratique du droit rend difficile (le juge applique la règle et ses concepts, non ceux produits pas un esprit).
L'auteur présente son livre et ses analyses dans quelques jours.
Il me tarde de pouvoir le lire ou l'entendre.
Le titre est passionnant quoique classique, et le sous-titre est magnifique !