Une copie propre, claire et nette pour une meilleure note, et l'étudiant prouve son professionnalisme.



Une copie propre, claire et nette pour une meilleure note, et l'étudiant prouve son professionnalisme.
Rendre une copie propre est la première exigence que l'on puisse attendre du candidat, qu'il soit un professionnel en formation, un personnel qui passe un concours ou un étudiant qui passe un examen.

Alors que les étudiants sont en formation depuis toujours, et parfois depuis plus de quatre ans, en université, on est stupéfait que des copies commencent sans même énoncer le sujet. Il suffit parfois de le recopier (ce qui met dans le sujet !) ; il faut parfois créer / adapter l'intitulé si, par exemple, c'est un commentaire de texte annoncé lapidairement (ainsi, "Veuillez commenter le texte suivant" deviendra en intitulé "Commentaire d'un extrait du livre de M. L PP, intitulé "FCCCTTT YYGGZZ".

La propreté et le professionnalisme exigent donc un intitulé du travail. Parfois 4 intitulés sont nécessaires, s'il y a 4 questions ; la mention"question 4" est un brin désinvolte alors surtout que les réponses sont présentées dans un ordre variable. A chaque réponse on remet le lecteur en selle en citant le sujet (parfois en raccourci, mais sans le déformer).

L'idée de copie propre comprend le sens littéral de la propreté mais le terme pousse à signaler tous les défauts des copies qui attestent du peu de sérieux ou d'implication de son rédacteur.

Au sens littéral, la propreté signifie que le rédacteur doit éviter les ratures, les barrements de paragraphes ... ou a fortiori les barrements de page(s) entière(s). Il faut savoir recommencer sur une nouvelle page... Les pages sont fournies gratuitement !

Les ratures à répétition sont peu acceptables qui traduisent, au fond, des hésitations dans la pensée ou sur la forme, soit au total une pensée peu ferme. C'est au brouillon de recueillir les hésitations du candidat. La propreté signifie aussi la netteté, laquelle dépasse ces premiers aspects qu'il convient de détailler.

Donner de la netteté ne relève pas d'un art majeur mais d'une technique.

De nombreux rédacteurs ne savent pas écrire à la marge, et commencer à écrire un paragraphe avec un retrait de marge... Cela doit pourtant s'apprendre dès les premières années de la scolarité... Et si le système scolaire a été défaillant, il n'est pas interdit d'avoir lu un livre en dix ans de scolarité et d'avoir observé qu'un paragraphe commence avec un retrait de marge (ce blog ne le permet pas, mais la fonction existe dans les traitements de texte, Word...).

S'ils débutent les lignes là où ils le veulent, les étudiants les finissent aussi, trop souvent, là où cela leur plaît, et donc rarement à la fin de la ligne que la page offre normalement. En utilisant un terme de traitement de texte on dirait que la page d'écriture n'est pas "justifiée" ! L'ensemble d'une page n'a ainsi rien de net, la copie n'est pas "carrée" pourrait-on dire, elle n'a pas de lignes "fermes et claires". La copie est peu avenante.

Comment le rédacteur qui se moque à ce point de la forme de son travail pourrait-il avoir quelque intérêt pour la question au fond ? Pour son sujet ? Pour cette matière ? Pour cet enseignement ?

Une copie propre, claire et nette pour une meilleure note, et l'étudiant prouve son professionnalisme.
La question... c'est le sujet : il est bon qu'il soit en tête du devoir (selon les modalités sus-dites). Comment un rédacteur de copie peut-il être positivement apprécié, par le correcteur, s'il manque déjà de courage pour réécrire les quelques mots du sujet ? Et pensez à laisser trois ou quatre lignes au-dessus pour que le correcteur ait un peu de place pour écrire ses appréciations, sauf si une case lui est réservée.

Gâtez votre correcteur... Est-ce que le rédacteur de la copie se moque du sujet ou de celui qui l'a posé ?!

La reprise formelle du sujet offre du reste, en méthode, d'éviter au rédacteur de prendre trop de champ avec une première phrase et des mots qui sont éloignés du sujet : au motif d'une phrase d'attaque... on fait du hors sujet dès la première ligne ce qui parfois pousse à en faire sur toute l'introduction... Quelle maladresse !

Au registre de cette netteté, il est utile de faire des paragraphes (sauter une ligne et opérer un retrait de marge, et notamment après tout intitulé). Le paragraphe est un temps, un moment, un point dans la réflexion... le suivant en est un autre... distinguer permet de clarifier, de donner de la netteté, on parle d'une chose, puis d'une autre... Une introduction sera rarement claire si elle n'est pas structurée en trois ou cinq paragraphes... sept s'ils sont courts ou que le sujet est affreusement complexe (le paragraphe est idéalement composé d'au moins deux ou trois phrases ; il n'est pas, sinon, un temps de "pensée", de construction).

Ecrire le plan en sautant une ligne avant et après les intitulés est également un impératif... L'essentiel, plus que le problème d'une ou deux "lignes sautées", est que la forme fasse bien ressortir l'intitulé de la page. Pour cette raison, écrire les intitulés en bas de page est spécialement curieux (y compris dans un document PDF ou Word ou..., dans ce cas on parle de pagination. On peut aussi parler de pagination pour une copie manuscrite, l'intitulé de bas de page traduit le manque de bon sens de l'auteur : pour percevoir le contenu de l'intitulé il faut changer de page ! C'est un peu comme si le nom du film était au dos de l'affiche.

La netteté vient enfin de l'écriture qui doit être lisible - et si possible bien calibrée. Qu'il est loin le cahier d'écolier qui, pourtant, pendant des années, a appris à suivre la ligne inférieure et la ligne supérieure : la lettre idéale fait un interligne de calligraphie courante ! Or les copies révèlent toujours des écritures énormes et d'autres pour lesquelles le correcteur est contraint de sortir la loupe... en vain du reste car, même équipé d'un instrument d'optique, les lettres sont tellement écrasées qu'elles ne sont plus lisibles !

Que croyez-vous qu'il se passe quand le correcteur ne peut pas lire : compte-t-il juste ou faux ? Ce qui n'est pas lisible est inévitablement un manque. La correction de copie n'est pas un jeu de déchiffrement de caractères mystérieux.

La propreté de la copie ressort également de la numérotation des pages (une feuille ayant deux pages) ; après la copie double on peut penser qu'on est rendu à la page 5 et 6 avec le premier feuillet intercalaire (numéroter les intercalaires à partir de 1 est curieux, presque autant que mettre à chacun 1 et 2, 1 et 2...). En principe, le nombre d'intercalaire(s) est indiqué sur la copie double, mais nombre de rédacteurs ou d'étudiants sont incapables de renseigner cette case... comme ils ne savent pas, souvent, ce qu'est une année d'étude par rapport à un année universitaire, scolaire ou civile ! Ce sont pourtant ces mentions qui peuvent être les premières lues. On passera sur les copies où le rabat (les copies dotées de codes barres sont rares...), qui garantit l'anonymat, qui est un droit et une obligation, n'est pas rabattu et collé ; il appartient à l'autorité administrative qui réceptionne la copie de vérifier cette condition matérielle.

La forme de la copie est trop souvent le premier désenchantement du correcteur... tous défauts que l'on retrouvera, plus tard, dans la vie professionnelle ou dans certains exercices (mémoires, rapports de stage...), dans les documents électroniques qu'ils soient ouverts dans une fenêtre informatique ou bien imprimés. Ceux qui auront manqué de cultiver la forme de leur copie ne sauront pas établir des documents informatiques propres (en forme Word ou même Pdf..) .

Une fois cela dit, il faut redonner au fond sa majesté. La copie propre peut être nulle et mériter une très mauvaise note. Mais la forme (qui n'exige pas de faire du coloriage) peut aider à porter ou trouver une idée : consacrer un paragraphe bien net permet au correcteur de ne pas la rater.

Finalement, la propreté procurera au correcteur un sentiment général de crédit et de confiance qui pourra améliorer la note ou de trancher in favorem dans une hésitation. Sur une session et sur une année, 1 point à chaque copie cela commence à faire son "pesant de points"...

Copie sale ? Copie propre et nette ? A vous de voir !

Ou plutôt à vous d'écrire.

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