Ce site est consacré depuis six ans à l'analyse juridique. Il est visité environ 18 000 fois par mois. Il est au service du Droit. C'est-à-dire des lois et principes et, en pratique, des juristes, responsables juridiques du privé ou du public, des autres professionnels, des avocats et des étudiants en droit. Ces derniers y trouvent - gratuitement - des analyses et des conseils de la première année de Droit jusqu'à la dernière année de doctorat.
L'analyse juridique implique des réalités sociales que le professeur, dans la "cité" (au sens grec de la communauté démocratique), ne peut pas taire. Un éditorial radical permet donc d'exprimer des positions publiques dans une rubrique qui n'est plus exclusivement de l'analyse juridique. Voilà le lecteur averti : le professeur de droit n'a pas à être réservé comme un juge, magistrat qui se doit d'être impartial à l'égard des personnes et, aussi, des règles (des lois) qu'il doit appliquer. Le professeur a la liberté de contester des règles adoptées et d'inviter à les interpréter dans tel sens pour telle ou telle raison.
Le site est orienté vers le droit économique : le droit de l'entreprise et la régulation économique déployée par les pouvoirs publics. Certains de mes lecteurs me décernent parfois le titre de professeur d'économie. Tel n'est pas le cas. Mais je revendique d'être un juriste capable de comprendre l'essentiel de ce sur quoi il travaille : réfléchir à la stabilité financière exige d'un peu connaître la finance. Cette méthode (le mot est peut-être trop fort) conduit à souvent discuter de mécanismes qui ne sont pas proprement juridiques.
Ainsi, depuis environ trois ans, après six ans de travaux divers en droit bancaire et financier (direction de thèses, de mémoire, articles, ouvrages, interventions de colloques, et un livre à paraître... bref ce qui est le travail d'un enseignant-chercheur), j'en viens à parler de politique monétaire. Si le débat public, notamment politique, était d'un bon niveau, sans doute le juriste ne pourrait-il pas donner son avis. Mais la politique monétaire n'est pas du tout comprise par les médias et élus. Le professeur juriste peut donc préciser les choses, poser des critiques voire avancer des idées.
Comme un professeur de médecine dénonce un médicament inutile, voire nocif, parfois seul contre ministère, hautes autorités et sociétés de l'industrie pharmaceutique... Le professeur de droit commercial, économique et financier peut et doit dénoncer les travers des institutions monétaires et financières. On peut ainsi arriver à la conclusion raisonnable que la BCE ne doit pas se contenter de financer des banques qui ne se redressent pas ou des Etats toujours aussi endettés : il vaudrait mieux qu'elle finance directement l'économie !
On peut aussi penser que cela donnerait le "1% de croissance" qui règlerait nombre de problèmes en France comme en Europe.
Alors oui certaines positions débordent de la pure technique juridique : le droit n'est pas établi pour lui-même, mais pour le service des citoyens.
Alors pourquoi ne le fait-on pas ? Certes pour des raisons juridiques : les traités européens relèvent de l'âge de pierre en technique juridique... Mais, surtout, on ne le fait pas pour la même raison que l'on a laissé des millions d'automobilistes se tuer dans des accidents : l'évidence de la ceinture de sécurité n'en était pas une jusqu'en 1972 ! L'industrie automobile, les pouvoirs publics et les citoyens ont mis 20 ans a adopter un système d'évidence. A croire que les ingénieurs n'existaient pas encore ! Ou qu'ils ne faisaient pas à l'époque de science physique ... !... et n'avaient jamais réfléchi à la vitesse acquise par un objet mobile (le corps humain) dans un habitacle mû par telle vitesse et qui est brutalement arrêté (choc contre une arbre...).
Oui le professeur d'Université doit souvent aller à contre-courant pour renverser le savoir qui, à une époque donnée, est arrêté sur une position inopportune voire parfois stupide et néanmoins professée...
Et voilà donc le travail du professeur d'Université : animer la cité par ses publications et conférences, préparer l'avenir en transmettant le savoir (bien grand mot) en restant dévoué aux jeunes et disponible pour les jeunes chercheurs (renouveler et mettre en ordre les nouveaux savoirs dans des mémoires ou des thèses qu'un professeur doit diriger) . Pour accomplir ce travail, j'ai renoncé à pratiquer le Barreau car le métier d'avocat, dans nombre de formes d'exercices, m'est apparu à un moment comme de nature à m'empêcher de mener à bien ces travaux.
Ce site internet, qui court vers les deux millions de lecteurs, résulte donc aussi d'une certaine conception du service public.
Merci de le comprendre et de noter que ce blog est payé sur mes deniers personnels. L'université française n'a pas encore compris que sa richesse réside dans ses personnels et que, pour ceux au moins qui mènent des recherches, un site juridique personnel est un moyen important de fixer une réputation. Mais comme pour tout, ici aussi la mesure d'évidence peut attendre : dans les années 2050 l'idée devrait poindre...
Finalement, je vous remercie de votre indulgence puisque les 1 000 analyses qui figurent sur ce site ont été, sauf exception, le fruit d'une seule plume. Je vous conseille au passage l'utilisation de la barre de recherche latérale quand un sujet vous intéresse. Je vous invite aussi à placer des liens internet dirigeant vers mes analyses sur les réseaux sociaux ou d'autres sites internet.
Enfin, je sais que ce travail est éphémère et que ce site cessera un jour d'être. On le mettra dans une archive de blogs... Mais je n'ai pas calculé cela, ni la perte de droits d'auteur car j'aurais souvent pu publier dans des revues - j'aurais du reste alors été bien moins lu :
Un article lu près de 40 000 fois
... j'ai ce petit défaut qui consiste à généralement faire ce que crois devoir faire, dussè-je parfois changer d'avis ou de position alors que cela coûte - et je vous prie de croire que cela coûte.
Merci de votre fidélité.
HC
L'analyse juridique implique des réalités sociales que le professeur, dans la "cité" (au sens grec de la communauté démocratique), ne peut pas taire. Un éditorial radical permet donc d'exprimer des positions publiques dans une rubrique qui n'est plus exclusivement de l'analyse juridique. Voilà le lecteur averti : le professeur de droit n'a pas à être réservé comme un juge, magistrat qui se doit d'être impartial à l'égard des personnes et, aussi, des règles (des lois) qu'il doit appliquer. Le professeur a la liberté de contester des règles adoptées et d'inviter à les interpréter dans tel sens pour telle ou telle raison.
Le site est orienté vers le droit économique : le droit de l'entreprise et la régulation économique déployée par les pouvoirs publics. Certains de mes lecteurs me décernent parfois le titre de professeur d'économie. Tel n'est pas le cas. Mais je revendique d'être un juriste capable de comprendre l'essentiel de ce sur quoi il travaille : réfléchir à la stabilité financière exige d'un peu connaître la finance. Cette méthode (le mot est peut-être trop fort) conduit à souvent discuter de mécanismes qui ne sont pas proprement juridiques.
Ainsi, depuis environ trois ans, après six ans de travaux divers en droit bancaire et financier (direction de thèses, de mémoire, articles, ouvrages, interventions de colloques, et un livre à paraître... bref ce qui est le travail d'un enseignant-chercheur), j'en viens à parler de politique monétaire. Si le débat public, notamment politique, était d'un bon niveau, sans doute le juriste ne pourrait-il pas donner son avis. Mais la politique monétaire n'est pas du tout comprise par les médias et élus. Le professeur juriste peut donc préciser les choses, poser des critiques voire avancer des idées.
Comme un professeur de médecine dénonce un médicament inutile, voire nocif, parfois seul contre ministère, hautes autorités et sociétés de l'industrie pharmaceutique... Le professeur de droit commercial, économique et financier peut et doit dénoncer les travers des institutions monétaires et financières. On peut ainsi arriver à la conclusion raisonnable que la BCE ne doit pas se contenter de financer des banques qui ne se redressent pas ou des Etats toujours aussi endettés : il vaudrait mieux qu'elle finance directement l'économie !
On peut aussi penser que cela donnerait le "1% de croissance" qui règlerait nombre de problèmes en France comme en Europe.
Alors oui certaines positions débordent de la pure technique juridique : le droit n'est pas établi pour lui-même, mais pour le service des citoyens.
Alors pourquoi ne le fait-on pas ? Certes pour des raisons juridiques : les traités européens relèvent de l'âge de pierre en technique juridique... Mais, surtout, on ne le fait pas pour la même raison que l'on a laissé des millions d'automobilistes se tuer dans des accidents : l'évidence de la ceinture de sécurité n'en était pas une jusqu'en 1972 ! L'industrie automobile, les pouvoirs publics et les citoyens ont mis 20 ans a adopter un système d'évidence. A croire que les ingénieurs n'existaient pas encore ! Ou qu'ils ne faisaient pas à l'époque de science physique ... !... et n'avaient jamais réfléchi à la vitesse acquise par un objet mobile (le corps humain) dans un habitacle mû par telle vitesse et qui est brutalement arrêté (choc contre une arbre...).
Oui le professeur d'Université doit souvent aller à contre-courant pour renverser le savoir qui, à une époque donnée, est arrêté sur une position inopportune voire parfois stupide et néanmoins professée...
Et voilà donc le travail du professeur d'Université : animer la cité par ses publications et conférences, préparer l'avenir en transmettant le savoir (bien grand mot) en restant dévoué aux jeunes et disponible pour les jeunes chercheurs (renouveler et mettre en ordre les nouveaux savoirs dans des mémoires ou des thèses qu'un professeur doit diriger) . Pour accomplir ce travail, j'ai renoncé à pratiquer le Barreau car le métier d'avocat, dans nombre de formes d'exercices, m'est apparu à un moment comme de nature à m'empêcher de mener à bien ces travaux.
Ce site internet, qui court vers les deux millions de lecteurs, résulte donc aussi d'une certaine conception du service public.
Merci de le comprendre et de noter que ce blog est payé sur mes deniers personnels. L'université française n'a pas encore compris que sa richesse réside dans ses personnels et que, pour ceux au moins qui mènent des recherches, un site juridique personnel est un moyen important de fixer une réputation. Mais comme pour tout, ici aussi la mesure d'évidence peut attendre : dans les années 2050 l'idée devrait poindre...
Finalement, je vous remercie de votre indulgence puisque les 1 000 analyses qui figurent sur ce site ont été, sauf exception, le fruit d'une seule plume. Je vous conseille au passage l'utilisation de la barre de recherche latérale quand un sujet vous intéresse. Je vous invite aussi à placer des liens internet dirigeant vers mes analyses sur les réseaux sociaux ou d'autres sites internet.
Enfin, je sais que ce travail est éphémère et que ce site cessera un jour d'être. On le mettra dans une archive de blogs... Mais je n'ai pas calculé cela, ni la perte de droits d'auteur car j'aurais souvent pu publier dans des revues - j'aurais du reste alors été bien moins lu :
Un article lu près de 40 000 fois
... j'ai ce petit défaut qui consiste à généralement faire ce que crois devoir faire, dussè-je parfois changer d'avis ou de position alors que cela coûte - et je vous prie de croire que cela coûte.
Merci de votre fidélité.
HC