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Une thèse ? Pourquoi pas puisqu'il va manquer de professeurs d'ici 5 ans !?



La thèse est une équivoque professionnelle, elle rapporte parfois peu. On fait cette recherche par la volonté d'aller au bout de sa matière, mais l'épreuve est rude. Ainsi, les étrangers, pour qui la thèse est un passeport international, sont souvent plus courageux que les Français pour oser le doctorat.

Il est vrai que les embûches administratives existent pour devenir docteur, et que les chargés de cours, que sont généralement les doctorants, ne sont pas toujours bien traités, et du reste même s'ils ont un financement de trois ans bien établi et programmé.

Pour ceux qui sont tentés, dans ce contexte difficile, la donnée démographique peut compter. Voir le tableau*.

Je dis en intitulé qu'il va manquer de professeurs, c'est simplifier la situation : on peut le penser et en tout cas les postes offerts pourraient / devraient être plus nombreux.

Cela vaut pour le Droit et encore plus pour les Sciences économiques et les sciences !

Les départs prévus à la retraite de toute une génération (gens nés dans les années 60) vont a priori faire de la place !

Sur le droit, le plus petit bataillon de l'Université, on devrait chercher près de 40 collègues de plus par an (voir le tableau).

Par ailleurs, les modes de recrutement sont désormais banalisés (contrats LRU, chaires juniors, PAST personnels associés si vous avez une expérience de 3 ans).

Ainsi, si l'on n'a pas un dossier parfait (pas de qualification du CNU ou une qualification juste ce que le dossier peut montrer même après CNU...), on peut espérer à terme une place dans le supérieur. Je constate sans débattre du point de l'exigence d'excellence.

Bon, il faut voir si les départs à la retraite vont bien se faire, il faut voir si les universités ne vont pas compresser les effectifs de personnel, d'autant plus que les effectifs étudiants pourraient aussi diminuer : les M2 qui ne permettent pas de bien entrer dans la vie active, ou d'y entrer sans perspective, c'est un phénomène qui commence à se savoir (et le Droit commence à être concerné : la sélection qui régnait en droit a été émoussée et les employeurs voient en 15 minutes ce que l'Université ne veut pas admettre ; or on ne peut pas recruter un juriste qui n'est pas juriste, la fonction implique des responsabilités aux conséquences pécuniaires et humaines énormes).


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* Source : blog.headway-advisory, cliquez ici

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