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L'effondrement : demain la France en dictature ? 5 scénarios, 1 seul hasard !



Les défauts français, ceux des gens - nous, ceux des corps intermédiaires et ceux des institutions, sont rarement posés. Emmanuel MACRON a entendu le faire, avant et après élection, en invitant seulement aux réformes par la loi, un peu comme Nicolas SARKOZY. Lui, mieux situé politiquement, pensait qu'une politique libérale de droite réglerait les problèmes du pays (mais la crise financière a déterminé son action). Par exemple, à l'Université, on a vu l'idéologie libérale opérer, l’illusion des paillettes et l’absence de tout résultat... mais on en a sa suite actuellement dans un projet de loi !

Ces postures « volontaristes » (mot creux) marchent en période électorale : le Français a en tête nombre de problèmes que le pays doit régler. Les Français le savent parce que rien ne marche bien, ils le voient tous les jours ! Cependant, presque tout se maintient encore : l'effondrement peut laisser les façades intactes, celles des institutions publiques ou sociales. Mais on voit que tout a l'air de tomber, Police, Justice, Ecole, Hôpital, Université... Et le voir n'est pas être décliniste à croire que c'est inexorable.

L'État est lui-même en difficulté. La complexité légale et réglementaire de l’État central - et désormais de l'UE de Bruxelles - tourne trop souvent à la mascarade de politique législative ou de fonctionnement démocratique. Les anglais sont partis sur un coup de tête probablement précédé de nombreux coups de cœur... L'Union européenne est un peu fille de la France.

Ces causes immédiates, institutionnelles, cachent cependant les causes profondes de la situation qui tiennent à des mentalités et mœurs politiques délabrées eu égard à ce qu'est la République.

Le problème des Français est qu'ils manquent d'être honnêtes avec eux-mêmes. Il en résulte que nous sommes un vrai-faux pays organisé ! Nombre de pays sont peu organisés, mais ils l’assument. Nous, nous prétendons être très organisés. Avec de nombreux élus et fonctionnaires très coûteux. Mais ça ne marche pas ! La réforme socialiste (et PRG) des régions montre l’ahurissement simultané des élus et technocrates.

Cela étant dit, la France, pays complexe (mais lequel ne l'est pas ?), n'est plus celle du général du Gaulle qui considérait "les Français sont des veaux". La race s'est diversifiée en vaches grasses, vaches maigres, taureaux sauvages et taureaux du cirque médiatique... Il y a aussi des vaches sacrées auxquelles il ne faut pas toucher. L'espèce joue en clans, en communautés, et elle opère en idéologies laïque et religieuse.

La situation est donc compliquée et diverse, visible et cachée, molle et furieuse à la fois.

Cette situation est un fruit, un témoin et un mal de l'effondrement dont j'ai ici plusieurs fois discuté. Sans suite. Pourtant une majorité de citoyens se plaint que, demain, il ne sera plus possible d'enseigner que la terre est ronde !

A mon sens, on ne peut presque rien demander "aux politiques" qui ne sont ni imaginatifs, ni organisés. Le peuple va donc décider dans les deux ou trois votes présidentiels à venir...

Alors que peut-il se passer ? On peut au moins imaginer 5 voies :

- le marais dans lequel nous sommes depuis 30 ans peut continuer à être notre quotidien... l'Europe un jour nous fera régler le problème : l'Europe explosera, et nous ferons une Europe du sud incapable de suivre le nord, plus sérieux, plus posé, plus travailleur, plus lucide, plus organisé... qui lui gardera une monnaie forte, l'Euro !

- nous sortons lentement du marais mais la majorité en place n'est pas capable de conduire ce projet dans la durée prendra 25 ans pour rééquilibrer les budgets, réduire drastiquement la pauvreté et mettre les millions de personnes qui ne font rien d'utile à une activité (travail ou autre : l'associatif utile) ;

- nous passons à un régime politique dur, sinon totalitaire au moins autoritaire : on remet de l'ordre par un certain ordre, l'ordre militaire et policier ; on construit 25 prisons pour enfermer à vie tous ceux qui ont plus de 5 délits graves à leur casier judiciaire ; le moindre fraudeur va en prison ! A défaut d'avoir eu l'intelligence de se tenir bien, la population choisit une solution extrême.

- nous passons à un régime politique mou, mais avec des leaders durs, gauchiste, régime qui changerait tout de suite la monnaie pour tout de suite en distribuer à tout le monde, et qui, au nom de l'égalité, réalisera une uniformisation ; on peut ainsi "Chaveziser" la société, l'École (au sens large) devient alors une garderie ludique, culturelle et cultuelle (un ministre a pu dire qua la laïcité était le moyen d'exercer son culte...?).

- la voie la plus logique est inévitablement en France la plus improbable. Pour qu'elle se réalise il faudrait que les gens apprennent à marcher sur les trottoirs, à rouler sur les pistes cyclables, à rouler en voiture sur la bonne voie. Il faudrait qu'ils luttent dans des syndicats et des partis politiques au lieu de beugler dans le désordre et le désert, qu'ils cessent de s'insulter sur les réseaux sociaux en se prenant pour des penseurs, auteurs, des créateurs. Il faudrait qu'ils s'organisent et votent aux élections et assument leurs options pendant 4 ou 5 ans.

Bref, il conviendrait que les Français fassent vivre la République et la démocratie !

Mais veaux, vaches et taureaux ont du mal avec ce que l'on appelle la Démocratie Républicaine ou République Démocratique. Les choses simples sont les plus difficiles à accomplir (ce qui tient sans doute au fait que la simplicité est apparence).

Ne reste-t-il alors que quatre scenarii, dont deux dictatures ?!


En tout cas, la situation est grave, la preuve : Emmanuel MACRON sait désormais qu'il peut ne pas être réélu.

Cette note de #directdroit, écrite hier, est aujourd'hui portée par une fameuse déclaration.

Le Président MACRON qui interpelle les Français sur l'avenir du pays : "Une dictature, c'est un régime où une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c'est cela, essayez la dictature et vous verrez !"

Sans véritablement penser au modèle de la personnalité politique providentielle, je rois que la voie prise dépendra néanmoins des deux ou trois personnalités capables de faire triompher l’un de ces scénarios.

En somme, faute de comportement républicain et démocratique, faute de nous réformer nous-mêmes, notre destin est donc remis au hasard !



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