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La rue gouverne ! Enfin, les ronds-points gouvernent !



La rue gouverne ! Enfin, les ronds-points gouvernent !
Les institutions sont malmenées : elles vont céder sans négocier, sans rien envoyer comme message, sans rien expliquer, sans rien dire du futur... la rue gouverne et jamais la rue n'a aussi nettement gouverné.

C'est la République Bleu Blanc Jaune !

"Les institutions" : les ministres, le gouvernement et le président, accessoirement quelques autres élus qui pèsent.

La rue gouverne. A moins que le président de la République parte en disant qu'il ne peut pas assumer une politique dans laquelle il ne croit pas.

1) Il peut partir pour se représenter, et viser une majorité resserrée.

2) Il peut partir pour simplement laisser la place à qui l'obtiendra, laisser faire et préparer son retour.

Le catalogue de mesures qui pourraient être annoncées ce soir n'est pas l'essentiel.

Pas même pour tous les "gilets jaunes", et même s'ils le croient. Sachant que ce n'est pas même essentiel pour le président : ses ministres de gauche peuvent monter au créneau et bien porter une politique assez différente de celle qu'il a mené jusqu'alors. Ce sera du bon bricolage.

Le problème, c'est la France.

L'essentiel est de savoir vers quoi la France doit aller et avec quels principes ?

3) Mais Emmanuel Macron peut-être plus machiavélique : faire des annonces insuffisantes pour se rallier une partie des modérés et de la droite. Laisser traîner les choses deux ou trois mois. Et dissoudre, et démissionner. Ou dissoudre sans démissionner...

Mais l'essentiel ce sera encore la France : quelle direction, quelle politique, quel pays, quelle compréhension des difficultés que nous traversons et de notre (assez petite) place dans le monde ?

On peut avoir le sentiment que les Français, habitués aux aides, allocations, primes, augmentations, défiscalisations... ne réalisent pas le monde dans lequel ils sont et ne ne comprennent rien à l'économie qui règne, ni aux efforts utiles pour passer le cap de la transition industrielle.

Que les difficultés existent, on n'en doute pas, et on les comprend. Mais elles ne sont que le résultat de dix facteurs majeurs : surendettement des Etats, abus des fonctionnaires, vision étriquée de la haute administration, arrosage trop généreux des actionnaires, indignité des patrons d'entreprises qui s'enrichissent sans motiver leurs troupes, CONCURRENCE mondiale, une éducation trop... académique..., inadaptation des Français car on manque d'ingénieurs et de créateurs...

Un manque de civisme général... les casseurs ont bien servi la cause des gilets-jaunes car le seul blocage des ronds-points fait moins peur que casse Paris... On va dire territoires... mais la France est hypertrophiée avec une capitale et sa région qui deviennent une caricature de centralisation... et on va "toucher" à Paris ?!

Donner de l'argent sans insister sur tout cela n'a guère de sens. Du reste, quel homme politique appelle à l'effort, aux efforts ? Certes ils sont tous discrédités... Donner de l'argent ce n'est pas mettre en place des politiques. Et mettre en place des politiques, ça ne se fait pas dans les ronds-points.

Les ronds-points ne peuvent pas gouverner, même si tel est le cas ces dernières semaines car les autorités se sentent faibles et qu'elles tombent des nues.

Il est vrai que les efforts ne peuvent être demandés que dans une ligne politique claire, forte et cohérente.

La promesse de sang et de larmes, pour un véritable destin, personne n'est capable de la formuler.

La France se cherche un destin, elle devrait y réfléchir car conspuer Macron ou un autre ne donnera pas la solution.

Oui, un destin.




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