
L'éditeur présente « Le génie de Beyrouth » ainsi :
« On dit qu'il existe à Beyrouth un génie qui est l'esprit même de la ville... On dit aussi qu'on ne peut avoir sa peau qu'en détruisant la ville – mais ça, ce n'est pas prouvé... » Dans les années 1970 à Beyrouth, la rue Rizkallah est une mosaïque des différentes communautés du Liban, et ses habitants vivaient dans une relative concorde avant que la guerre ne vienne bouleverser ce fragile équilibre... Témoignage fictionné et sensible de cette lente catastrophe, "Le Génie de Beyrouth" déploiera jusqu'à nos jours et sur trois tomes son récit choral porté par la verve grave et légère de l'écrivain et journaliste Sélim Nassib ('Libération'), et le dessin aérien et lumineux de Léna Merhej.
Il faut aussi entendre Sélim Nassib pour comprendre la profondeur et la subtilité de son message. Il les montre en répondant, dans La conversation littéraire, à Mathias Enard.
Quelques petites phrases ou idées me semblent en dire beaucoup au plan politique, ces jeunes qui prennent la rue et qui grandissent... ces inquiétudes que l'on manque d'avouer et de traiter... l'imputation des difficultés aux palestiniens... la perpétuation des communautés...
Mais l'essentiel est bien dans le "génie" qu'un esprit méditerranéen peut peut-être, mieux comprendre qu'un autre, alors surtout que le pourtour méditerranéen français a été inondé par les incandescences de la culture arabe. On peut alors saisir la poésie des mélanges et en redouter le poison.
Le génie de vivre, de survivre...
Et je ne vous dirai rien de la loi de 1948 avec son droit au maintien dans les lieux qui avait été légué au droit libanais... et à laquelle Sélim Nassib fait une référence appuyée. Pour une fois, je passe sous silence le droit...
Sélim Nassib dans La conversation littéraire de Mathias Enard
« On dit qu'il existe à Beyrouth un génie qui est l'esprit même de la ville... On dit aussi qu'on ne peut avoir sa peau qu'en détruisant la ville – mais ça, ce n'est pas prouvé... » Dans les années 1970 à Beyrouth, la rue Rizkallah est une mosaïque des différentes communautés du Liban, et ses habitants vivaient dans une relative concorde avant que la guerre ne vienne bouleverser ce fragile équilibre... Témoignage fictionné et sensible de cette lente catastrophe, "Le Génie de Beyrouth" déploiera jusqu'à nos jours et sur trois tomes son récit choral porté par la verve grave et légère de l'écrivain et journaliste Sélim Nassib ('Libération'), et le dessin aérien et lumineux de Léna Merhej.
Il faut aussi entendre Sélim Nassib pour comprendre la profondeur et la subtilité de son message. Il les montre en répondant, dans La conversation littéraire, à Mathias Enard.
Quelques petites phrases ou idées me semblent en dire beaucoup au plan politique, ces jeunes qui prennent la rue et qui grandissent... ces inquiétudes que l'on manque d'avouer et de traiter... l'imputation des difficultés aux palestiniens... la perpétuation des communautés...
Mais l'essentiel est bien dans le "génie" qu'un esprit méditerranéen peut peut-être, mieux comprendre qu'un autre, alors surtout que le pourtour méditerranéen français a été inondé par les incandescences de la culture arabe. On peut alors saisir la poésie des mélanges et en redouter le poison.
Le génie de vivre, de survivre...
Et je ne vous dirai rien de la loi de 1948 avec son droit au maintien dans les lieux qui avait été légué au droit libanais... et à laquelle Sélim Nassib fait une référence appuyée. Pour une fois, je passe sous silence le droit...
Sélim Nassib dans La conversation littéraire de Mathias Enard