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Le vieux système bancaire et monétaire au chevet du monde, sans cryptomonnaies ni crypto-illusionnistes.



Le vieux système bancaire et monétaire au chevet du monde, sans cryptomonnaies ni crypto-illusionnistes.
Les bulles sur l'IA, les blockchains et les cryptomonnaies ont éclaté. Ce sont surtout les bulles de bla-bla qui ont éclaté. Les fragiles startups (pléonasme) qui, en partie, ont été bâties sur ce blabla vont souffrir. D'autres moins. De la loi PACTE, exemple d'une pensée peu ajustée et bien peu réaliste, il reste déjà peu.

Il n'en restera rien au plan opérationnel, Les émissions de tokens n'ont pas eu lieu (à jamais serai-je ostracisé pour l'avoir dit depuis un an ; mais je pouvais me tromper sans être au coeur de l'économie numérique). On pourra cependant y débusquer un concept à faire pivoter ou à préciser. La faute au COVID-19, bien sûr.

Le juriste retiendra que les notions fondamentales posent plus de difficulté qu'hier (monnaies, titres, contrats financiers, papiers-valeurs, valeurs, inscriptions, systèmes...). Que les esprits conformes évitent ces sujets. Ils auraient toute chance d'être démasqués. Pour conclure que le token est un bien dont on est propriétaire, avant la loi on le disait, quoiqu'on ne sache toujours pas ce qu'est un token.

Un nuage de monde passe.

Ceux qui, sur ce nuage, irréalistes, voulaient enterrer le système bancaire et financier, certes bourré de défauts, ont été rayés de la carte d'un trait de plume.

Le banques vivent !

Les monnaies publiques (pléonasme) vivent.

La revanche est sans limite.

Ici, elles distribuent à milliards des prêts garanties par l'Etat-Bpi ! Là-bas, c'est pareil. Elles accompagnent toutes les entreprises ! Les systèmes de paiement fonctionnent à milliards, jusqu'aux délices pratiques du "sans contact".

On a toujours insisté, ici, sur directdroit, sur le fait que les banques sont depuis 40 ans des organismes informatiques (hein le M1 et M2 de Droit des affaires ?) ; et qu'elles opéraient sur le marché du numérique...

Les geeks, pourtant, pouvaient faire du mal au système monétaire classique, public et privé.

Le discours monétaire obscur permettait d'ébranler l'édifice : Banque de France et/ou ACPR (personne ne sait), ministère de l'économie, AMF en auxiliaire et BCE en tête... ont montré que la seule définition de la monnaie leur posait un gros problème.

Aucun ne fut capable d'adopter une position claire et puissante sur les cryptomonnaies. On a hésité entre l'indécision et la discrimination. Le problème ? Pour les masses monétaires, les équations sauvent les apparences (magie épistémologique du merveilleux outil mathématique, langage qui au plus haut verse dans la poésie - ça vous dit quelque chose).

En revanche, pour fixer les choses en trois phrases, de trois de trois lignes claires, tel n'est pas le cas. Passons, mais ce sera à réparer car seule les phrases claires permettent de déployer une politique, le cas échéant une politique monétaire...

Les cryptomonnaies, peu pratiques, sont asservies aux secousses du monde comme les autres valeurs. Les comparaisons ahurissantes avec l'or, faites jusque devant les commissions du Parlement (!), sont en bière. Le Parlement a découvert bien tard que la finance est une infrastructure informatique mondiale ?

Néanmoins, si les bulles sont détestables, avec les petits bricoleurs, de logiciels ou de la pensée, du marketing qui glousse partout "digital", il ne faut pas confondre ces jappements avec les lames de fond.

La nouvelle économie numérique vivra. Le monde est informatique, entendez numérique, et il le demeurera. Il l'est effectivement depuis 30 ans, et non pas depuis la démocratisation d'Internet au tournant des années 2005 ou de la prétendue digitalisation de 2015 - MDR !

Il n'y aura pas de monde d'après (la nouvelle idée des penseurs d'opérettes). Demain, il y aura encore le monde d'avant, numérique, informatique.* Notamment le monde des systèmes. Avec des choses à l'intérieur vouées à demeurer mystérieuses (d'où les embrouilles sur le token, qu'une tonne de versions de droit comparé n'éclaire pas).

Le COVID-19 fait du mal à l'Homme et fera du bien au secteur informatique, numérique.

L'épidémie rappelle, indirectement, qu'un système intrinsèquement génial a également besoin qu'on considère son aspect organique, comme il est dit fameusement (J. Printz, illustration photo, avec l'excellente préface de Daniel Krob). Cet aspect organique, et composite, le donne au monde sensible. Le système est au monde pour rendre des services tangibles, compréhensibles par les dirigeants, cadres... clients. Hors de cela, point de vérités.

Malgré cela, le numérique n'est pas un lieu, comme je l'entendais récemment dans la bouche d'un jeune chercheur, il y a peu. Il est autre chose autre, ce qu'une pensée conventionnelle laisse échapper. Fût-ce pour envisager des règles conservatrices, il faut saisir cet autre chose (j'y travaille avec de la peine et cent incertitudes).

Le secteur du numérique réalisera probablement des promesses et des prouesses, mais avec moins de charlatans qui accompagne d'ordinaire les mutations : les restes du diner seront trop maigres. Ils opéreront désormais sur les milliards à livrer au secteur de la santé.

Les banques doivent le savoir et saisir le répit accordé, alors qu'elles ont la culture informatique depuis toujours, pour véritablement repenser leur philosophie (même si j'entends bien, ces lignes le démontrent, que je sais qu'elles y ont toujours travaillé).

Ici tout continue, au vrai rythme de la pensée qui construit le numérique, espace sans lieu qui, infini, est livré à l'esthétique mathématique puisque l'art sémantique est en échec.

Sur un dévers miroite l'argent.

Là, en finance, tout n'est presque que systèmes, calme et volupté.





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Parce que citer un blog n'est ni viral ni inutile, outre la barre de recherche à utiliser sans modération pour retrouver les dix articles qui vous intéresse sur les mille qui s'y trouvent :

Un mot sur la "démat"


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* Certes, l'attestation de sortie dérogatoire de l'état d'urgence en forme papier, écrite à la main, pourrait être un signe du retour de la plume d'oie ! Le fait est en soi idiot, surtout dans un pays qui prétend être à la pointe du numérique. L'écrit papier peut néanmoins se comprendre pour cent raisons sociologiques, psychologiques, politiques, psychosociales, sociologiques, pratiques... pour le sentir, il faut avoir réfléchi au réel virtuel et au virtuel-virtuel comme l'immatérialisme de Berkeley... à ce que le neuronal dit à la main qui grave le papier comme nos cellules grises sont marquées de tout fait de notre vie.



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