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Les financiers doutent de la stabilité du système financier (chutes des bourses d'actions). Ils crient au monde qu'ils veulent des règles. We are waiting for "The world & International financial act".



Les financiers doutent de la stabilité du système financier (chutes des bourses d'actions). Ils crient au monde qu'ils veulent des règles. We are waiting for "The world & International financial act".
Joueurs, les financiers le sont mais, paradoxe, dans un cadre sûr. Les politiciens, les technocrates des institutions et les économistes ne le comprennent pas ou peu. Ils ont donc hésité a donner à la finance mondiale de nouvelles structures dans la brève fenêtre 2008-2010. Un peu de temps a passé et les difficultés reviennent sous un autre jour : après (ou en pleine) crise des dettes publiques, voilà les indices des bourses d'actions qui plongent, dont le CAC 40 qui établit un record de 10 jours de baisse ! Allez financer les entreprises après cela...

Les financiers doutent de la stabilité du système financier. La chose est désormais claire. Pensez donc à la grande oeuvre de l'Union européenne : les hedge funds (si quelqu'un sait ce que c'est...) devront s'enregistrer sur un registre.... ?! Ah non, les agences de notations : il faut les enregistrer...

Dans le même temps, ces "responsables" ont transformé les dettes privées en dettes publiques alors que la plupart des pays n'en avaient pas les moyens.

L'Europe - dont mais pas seulement - la "Zone euro" n'a su trouver aucune solution juridique permettant de traduire sa volonté raisonnable de soutenir la dette ; sans doute le problème est-il également politique. Mais lorsqu'un problème politique ne s'imagine pas en solutions juridiques, il n'existe alors aucune solution économique ou politique.

La dégradation de la notation des Etats-Unis illustre finalement ces hésitations, sur un fonds plus net encore de dette publique. Là-bas elles s'illustrent dans l'incapacité aidées par le maniement de concepts économiques flous auxquels personne ne comprend plus rien quand il s'agit de les mettre dans des textes, à défaut d'une analyse juridique de l'économie (je sais, cela fait plusieurs fois que je manie ce concept "fait maison").

On attend toujours un projet : le grand traité international de la finance mondiale (The International world financial act).

Ah si Barack OBAMA avait enseigné le droit financier au lieu du classique droit constitutionnel...!

Le G20 a tourné aux réunions technocratiques sans visions politiques structurantes : on est toujours dans "le plus" (plus de contrôles, plus de marchés compensés, plus de capitaux propres, plus d'information du client, plus ). Plus de tout et toujours moins d'innovations.

Mais ce "toujours plus" ne redéfinit pas le cadre qui a montré ses lacunes : il les perpétue.

La chute des marchés actions traduit la défiance des financiers eux-mêmes (et notamment ceux qui ont à décider, les traders ou gérants d'actifs) à l'égard de ce système financier qui a l'air de prendre l'eau de partout. Sans doute les rebonds à venir vont corriger les choses. Mais l'angoisse est là. Profonde.

Voyez les agences de notation : hier vilipendées, elles ont repris le dessus des Etats et déterminent indirectement les taux d'intérêts qu'un Etat endetté doit acquitter pour ses nouvelles dettes. Tout un symbole de l'incapacité des responsables politiques qui, sans culture financière, sont venus faire des dettes et en reprendre sur le marché (privé) de l'argent.

Les coups de fils entre dirigeants de pays sont dérisoires, et parce qu'ils sont dérisoires ils peuvent alimenter la crise de confiance. Dans ces instants, la qualité (économique) des dirigeants est déterminante. Or les marchés voient une classe politique qui n'y comprend rien...

Comme l'est en général la politique et l'action politique. C'est ce que sont en train de dire quelques centaines de milliers de traders un peu partout dans le monde : il n'y a aucune politique financière et cela est insupportable.

Nous voulons un cadre ! Des règles. Et leur application.

Nous voulons des gendarmes des marchés qui ne soient pas des infirmières ou des consultants de la finance.
Nous voulons des Etats qui emprisonnent les banquiers voyous.
Nous voulons des banques qui révoquent les traders voyous.
Nous voulons des banques dont on sait ce qu'elles font (pas de spéculation, un peu pour couvrir leurs vrais risques de crédit, à la marge ou pas du tout...).
Nous voulons des régulateurs qui révoquent les présidents de banque qui ne président rien.
Nous voulons des Etats qui révoquent les régulateurs qui ne régulent rien et ne voient rien arriver.
Nous voulons des banques centrales ayant une politique monétaire et non des discours pseudo-scientifiques.

Les financiers crient au monde : " nous voulons des règles ! ".

Nous voulons un système qui se comprennent du président de banque au moindre déposant, et nous avons l'inverse : un système financier qui n'est compris ni d'en bas, ni d'en haut !


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