
S'il y avait une cause, un dossier, qui était décisif, c'était celui de la crise financière. Dans les derniers jours de l'élection de ce mois de mai, les Français ont du reste donné une victoire moins nette à François HOLLANDE car leur crainte de la gestion de la crise financière les a amenés à modérer leur appetit de changement. A l'inverse, si les réformes financières avaient été, il y a plusieurs années, significatives, et sa gestion très réactive, le Président SARKOZY aurait accumulé un capital de confiance qui aurait anéanti tous les travers qui lpar ailleurs ui furent attribués (et qui n'intéressent pas un blog juridique).
S'agissant des réformes juridiques, on en a parlé ici de multiples fois et l'objet de cette note n'est pas d'y revenir. Les autorités sont "reparties" sur le travers de l'édiction de multiples textes, réformes souvent déjà réformées tant elles étaient creuses. On ne reparlera pas de la problématique de la réforme de la finance, réforme qui a largement été traité sur ce site internet.
Le président SARKOZY aurait pu largement être réélu si les Français avait eu la conviction qu'il avait pris la mesure de la crise dès ses premiers mois, soit à partir de mi-août 2007 quand la BCE est contrainte de refinancer très significativement les banques. A ce moment-là, les pouvoirs publics ne peuvent plus ignorer la crise qui couve : toute la presse relate cette "injection de liquidités" étonnante.
Un amateur comme moi, qui ne dispose pas des informations des pouvoirs publics et des armées de "conseillers", exploite alors même assez largement le sujet dès le mois de septembre 2007 :
Voyez ce premier article de septembre 2007...
C'est seulement plus d'un an après, en septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers, que l'opinion publique réalise la catastrophe et que la classe politique ne peut alors plus l'ignorer. Or c'est trop tard pour apparaître comme un gestionnaire réactif de la crise. Il fallait dès l'automne 2007, en non septembre 2008, se préparer au choc économique et fiscal que la crise financière allait provoquer.
Qui a l'Elysée devait convaincre le président SARKOZY de ne pas adopter le bouclier fiscal ? Quelqu'un l'a-t-il fait et est-ce le président qui a refusé de ne pas appliquer son programme de défiscalisation qui tombait finalement mal. Et d'aucuns diront que la crise - le blocage de la plupart des marchés monétaires... - était déjà patente depuis avril 2007 !
Si, à l'automne, le Président SARKOZY avait averti qu'il devait observer l'évolution des choses sur 12 mois, et donc retarder ses "cadeaux fiscaux", il serait apparu, dans le milieu des politques et dans le public, comme étant extrêmement avisé. Il est étonnant de voir comment les programmes politiques empêchent de gérer : c'est en effet d'une question de gestion dont il s'agissait alors. Un an plus tard, il aurait pu imposer véritablement imposer quelques réformes structurelles de la finance. J'entendais il y a quelques semaines mon collègue, économiste, Elie COHEN ; il indiquait qu'il y a eu une fenêtre d'un an pour réformer la finance internationale à partir de septembre 2008 : c'est très vrai, et ce coche a été manqué.
On a donc les mêmes structures financières, la même philosophie et ce n'est pas un hasard si ce matin la banque JP Morgan annonce une perte de trading de 2 milliards (US $)... Tout a été aménagé à la marge, en l'absence du grand traité international sur la finance que je suggère depuis plusieurs années... et qui seul donnerait des principes universels pour la finance.
PS après quelques réactions...
Certaines réactions à ce texte ont été basées sur le fait que je laissais entendre que j'attribuais la défaite à ce seul dossier financier ; c'est naturellement une interpréation absuive de cette réflexion : je ne m'abuse pas sur les divers travers d'une politique ! Ce texte dit simplement, et cela pousse à méditer, qu'une gestion réactive de la seule crise financière - de ce seul dossier - aurait pu changer le cours politique, ce n'est pas effacer les multiples critiques à formuler par ailleurs ! A tout prendre du reste, si la crise avait été vue en septembre 2007, toute la politique fiscale aurait été différente et le quinquennat en tout modifié... L'objectif profond de ce texte est donc de remarquer que même un juriste de province pouvait s'inquiéter d'une crise en septembre 2007 à la différence de ce qui se passait au sommet de l'Etat. Du reste, en février 2008, j'étais tellement interpellé que j'ai rédigé un article de presse que j'ai proposé à la cosignature d'un ancien ministre qui n'est pas arrivé à le placer dans la grande presse...
S'agissant des réformes juridiques, on en a parlé ici de multiples fois et l'objet de cette note n'est pas d'y revenir. Les autorités sont "reparties" sur le travers de l'édiction de multiples textes, réformes souvent déjà réformées tant elles étaient creuses. On ne reparlera pas de la problématique de la réforme de la finance, réforme qui a largement été traité sur ce site internet.
Le président SARKOZY aurait pu largement être réélu si les Français avait eu la conviction qu'il avait pris la mesure de la crise dès ses premiers mois, soit à partir de mi-août 2007 quand la BCE est contrainte de refinancer très significativement les banques. A ce moment-là, les pouvoirs publics ne peuvent plus ignorer la crise qui couve : toute la presse relate cette "injection de liquidités" étonnante.
Un amateur comme moi, qui ne dispose pas des informations des pouvoirs publics et des armées de "conseillers", exploite alors même assez largement le sujet dès le mois de septembre 2007 :
Voyez ce premier article de septembre 2007...
C'est seulement plus d'un an après, en septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers, que l'opinion publique réalise la catastrophe et que la classe politique ne peut alors plus l'ignorer. Or c'est trop tard pour apparaître comme un gestionnaire réactif de la crise. Il fallait dès l'automne 2007, en non septembre 2008, se préparer au choc économique et fiscal que la crise financière allait provoquer.
Qui a l'Elysée devait convaincre le président SARKOZY de ne pas adopter le bouclier fiscal ? Quelqu'un l'a-t-il fait et est-ce le président qui a refusé de ne pas appliquer son programme de défiscalisation qui tombait finalement mal. Et d'aucuns diront que la crise - le blocage de la plupart des marchés monétaires... - était déjà patente depuis avril 2007 !
Si, à l'automne, le Président SARKOZY avait averti qu'il devait observer l'évolution des choses sur 12 mois, et donc retarder ses "cadeaux fiscaux", il serait apparu, dans le milieu des politques et dans le public, comme étant extrêmement avisé. Il est étonnant de voir comment les programmes politiques empêchent de gérer : c'est en effet d'une question de gestion dont il s'agissait alors. Un an plus tard, il aurait pu imposer véritablement imposer quelques réformes structurelles de la finance. J'entendais il y a quelques semaines mon collègue, économiste, Elie COHEN ; il indiquait qu'il y a eu une fenêtre d'un an pour réformer la finance internationale à partir de septembre 2008 : c'est très vrai, et ce coche a été manqué.
On a donc les mêmes structures financières, la même philosophie et ce n'est pas un hasard si ce matin la banque JP Morgan annonce une perte de trading de 2 milliards (US $)... Tout a été aménagé à la marge, en l'absence du grand traité international sur la finance que je suggère depuis plusieurs années... et qui seul donnerait des principes universels pour la finance.
PS après quelques réactions...
Certaines réactions à ce texte ont été basées sur le fait que je laissais entendre que j'attribuais la défaite à ce seul dossier financier ; c'est naturellement une interpréation absuive de cette réflexion : je ne m'abuse pas sur les divers travers d'une politique ! Ce texte dit simplement, et cela pousse à méditer, qu'une gestion réactive de la seule crise financière - de ce seul dossier - aurait pu changer le cours politique, ce n'est pas effacer les multiples critiques à formuler par ailleurs ! A tout prendre du reste, si la crise avait été vue en septembre 2007, toute la politique fiscale aurait été différente et le quinquennat en tout modifié... L'objectif profond de ce texte est donc de remarquer que même un juriste de province pouvait s'inquiéter d'une crise en septembre 2007 à la différence de ce qui se passait au sommet de l'Etat. Du reste, en février 2008, j'étais tellement interpellé que j'ai rédigé un article de presse que j'ai proposé à la cosignature d'un ancien ministre qui n'est pas arrivé à le placer dans la grande presse...