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Soutenance de thèse : "La protection du consommateur de crédit immobilier", par Salif OUATTARA (dir. M. TCHENDJOU)



La direction de thèse est l'exercice le plus haut pour un universitaire et le plus crucial à l'Université. Sans direction pas de thèse, et sans thèse, donc sans docteur, il n'y aurait plus d'enseignants-docteurs-chercheurs dans les Facultés. Il n'y aurait donc plus de Facultés. Les étudiants y viennent pour entendre les universitaires, non pour les amphis ou cafétérias...

Les grandes écoles, qui ont longtemps négligé le doctorat, en débauchant des professeurs-docteurs de l'Université pour faire leurs cours, grâce à des moyens dix fois supérieurs à l'Université, ont changé de religion. Aujourd'hui, elles se soucient du seul titre qui vaille au plan international : le PhD ou en France le doctorat.

M. Salif OUATTARA, sour la direction de Marius TCHENDJOU, de l'Université de Reims, a soutenu un beau travail devant l'Université de Reims Champagne Ardenne (URCA). Le jury que j'ai eu l'occasion de présider était composé de Maître Laurence GAUVENET, du Barreau de PAris, de M. Frédéric-Jérôme PANSIER, magistrat (e.r.) et de l'Université Paris 1 et de Mme Marion CARTIER-FRENOIS de l'URCA.

Ce fut pour moi l'occasion de discuter de trois points qui restent en stand-by en doctrine et aussi en jurisprudence car les avocats manquent à notre sens d'inspiration :

- la cohérence de l'obligation de conseil (ou devrai-je dire l'incohérence), et la directive de 2014 change à mon sens les choses dans le bon sens, mais indirectement, en interdisant de parler de conseil à tort à travers - ou de travers ;

- le statut des intermédiaires en opérations de banque (et autres opérations) avec les règles de bonne conduite qui ne sont pas étudiées complètement, alors qu'elles pointent ailleurs (...) en bousculant le droit civil, dont la réforme du droit des contrats est en comparaison en retard ;

- et, peut-être en écho de tout cela, nous avons discuté de la confusion qui existe parfois sur l'obligation de ne pas contracter du prêteur, du banquier ; cette "technique" mirage du Code monétaire et financier (les services d'investissement nous l'ont inspirée un temps), ne peut pas être consacrée dans le système économique et bancaire actuel.

Le jury a octroyé le grade et titre de docteur à l'impétrant et l'a chaleureusement félicité ; le candidat est promis a un beau parcours professionnel. J'en profite pour, à nouveau, remercier vivement les membres du jury pour leur collaboration et, également, Marius TCHENDJOU pour cette direction de thèse.


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Sur la loi qui a reconnu le doctorat mais qui n'a servi à rien, comme nombre de lois qui coûtent pourtant cher aux contribuables pour leur adoption... :

Le titre de docteur

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